Avant de devenir un breuvage, le thé fut d’abord une médecine.

 

Okakura Kakuzo remonte aux origines du thé et de sa diffusion à travers les dynasties chinoises, puis avec le développement du taoïsme et du zennisme au Japon, qui au XVIe siècle en fit une religion : le théisme.
Le thé devient une une œuvre d’art, un rituel. Il a donc besoin de la main d’un maître pour manifester ses plus nobles qualités. C’est dans le cadre de la cérémonie du thé que cet art s’exprime avec ses Maîtres, sa Chambre de thé et les fleurs qui la décorent.

 

Chaque façon de préparer les feuilles possède son individualité, la vraie beauté doit toujours y résider. Tout est dans la délicatesse, la précision et le respect. La philosophie du thé n’est pas qu’esthétique, elle exprime également la conception de l’homme et la nature.
Ce culte millénaire est sublimé aujourd'hui en véritable art de vivre, à la fois esthétique, et gastronomique, symbolisant l'harmonie.

 

Okakuro Kakuzo, fils d’un samouraï, a passé 7 ans dans un temple bouddhiste. Il est le fondateur de la première académie des beaux-arts du Japon. Son Livre du Thé paru en 1906, est un voyage aussi bien instructif que spirituel dans la pensée asiatique.

On disait au Japon d’un homme sensible qu’il « manquait de thé » et d’un homme emporté par ses émotions qu’il « avait trop de thé ».